LE VOYAGE
Le départ de Rennes-St Jacques
Pour la deuxième année, nous avions décidé de nous rendre en Roumanie en avion. Les professeurs devaient appeler les familles des élèves à 5 heures du matin pour s'assurer de leur réveil. Malgré un épais brouillard, tout le monde était à l'heure au rendez-vous (6 h). Vers 6 h 30, nous avons fait la queue pour l'enregistrement des bagages à soute, sous les yeux de nos parents inquiets. Puis, avant de passer dans la salle d'embarquement, nous nous sommes soumis au contrôle des bagages à main. Les passagers doivent poser leur sac et blouson dans une caisse en plastique ainsi que tous les objets métalliques qu'ils transportent (boucle de ceinture, porte-monnaie, téléphone portable, chaussures, etc..). Les caisses remplies passent aux rayons X et un employé vérifie sur un écran le contenu des sacs. Gare aux objets tranchants, aux liquides ou gels ! Ils nous seraient confisqués. Maintenant derrière des vitres fumées et blindées, nos parents nous font des ultimes coucous. Très rapidement, une hôtesse nous a appelés pour vérifier notre carte d'embarquement et notre carte d'identité. Nous avons traversé le tarmac pour rejoindre l'avion. Le personnel de l'aéroport finissait le chargement de nos valises et sacs en soute.
Notre premier vol : Rennes- Paris
Pour la plupart d'entre nous, c'était la première fois que nous prenions un avion de ligne. Celui-là était un ATR 72-500 de la compagnie Air-France, un avion turbo-propulseur (turbine à réaction + hélice) d'une capacité maximale de 74 personnes qui est utilisé pour le transport aérien régional. Un numéro de place nous était personnellement attribué. Après avoir écouté attentivement les consignes de sécurité et attaché nos ceintures, l'oiseau métallique s'est arraché du sol breton à 7 h 20. Certains d'entre nous étaient un peu angoissés et d'autres plus décontractés lors de ce premier décollage. Pendant ce vol d'environ 1 heure, les deux hôtesses nous ont offert une lingette rafraîchissante, une mini-viennoiserie et une boisson chaude ou froide. A quelques 10 000 mètres d'altitude, nous avons admiré le lever du soleil au-dessus des nuages. Quelques turbulences nous ont obligés à rattacher nos ceintures. Avant d'atterrir, nous avons survolé la région parisienne mais le brouillard nous a privés de Tour Eiffel.
Escale à Paris
Nos craintes étaient inutiles car notre pilote a délicatement posé son engin volant sur la piste de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Paris CDG est l'un des plus grands aéroports internationaux européens. Après immobilisation de l'appareil, nous sommes autorisés à quitter nos sièges, à récupérer nos bagages à main dans les casiers et à descendre calmement et progressivement. Là, sur le tarmac, une navette spéciale (large bus) nous attendait pour nous conduire jusqu'au terminal 2D. Pendant ce transfert, nous avons pu nous rendre compte de l'immensité du site. Des centaines d'avions gros porteurs et longs courriers de toutes nationalités sont stationnés le long de notre parcours.
Quand nous avons franchi la porte d'entrée du terminal 2D, M. Vauleon nous a demandé de sortir notre carte d'identité et notre billet d'avion. Et là, grosse panique, notre cher camarade Franck ne retrouvait plus sa pièce d'identité. Après avoir été fouillé de fond en comble par tous les professeurs, il avait, avec certitude, laissé tomber son document dans l'avion ou dans le bus. Il était plus de 9 h, notre avion pour Bucarest décollait à 10 h 10 et nous devions nous rendre au terminal 2B. De plus, il nous était impossible de retourner en arrière pour rechercher la carte d'identité. Que faire? Les fronts se couvraient de sueurs, le stress nous envahissait. Vite, avertir Air-France pour qu'il fasse une recherche dans l'avion: ça ne marche pas! Vite, déclarer la perte au commissariat de l'aéroport et trouver un arrangement pour que Franck puisse passer la frontière sans sa carte: il n'en est pas question! A 10 h, le groupe d'élèves n'est toujours pas en salle d'embarquement. Il faut prendre une décision. M. Vauléon décide de rester avec Franck et le reste du groupe s'empresse de passer vers la zone internationale avec désespoir. Puis retournement de situation, le pilote constatant qu'un groupe entier n'avait pas pris place dans son appareil, est arrivé nous chercher et, en accord avec la police, a décidé de faire monter Franck à bord en dépit du règlement. Soulagement pour toute notre équipe et enquiquinements à venir!
Vol entre Paris et Bucarest
C'est en traversant une passerelle couverte que nous avons rejoint au pas de course nos places dans l'Airbus A 320 d'Air France. Cet avion de ligne est un moyen-porteur (170 passagers maximum) et un moyen-courrier (vols européens ou vers l'Afrique du nord). Décollage immédiat! Le personnel navigant est composé d'un pilote, d'un co-pilote, de 2 hôtesses et de 2 stewards. Philippe, l'un d'eux, particulièrement aimable, a sympathisé avec Mme Bruch et Angélique. Il les a comblées de boissons sucrés et de gâteaux. La couverture nuageuse nous a empêchés de bien voir les paysages. Seuls les hauts sommets des Alpes dépassaient des nuages. Le pilote nous a renseignés sur la trajectoire de l'avion. Entre la France et la Roumanie, nous avons survolé la Suisse, l'Autriche et la Hongrie. Ce vol de 1850 km durait 2 h et 50 mn. Pendant ce temps, on nous a servi un repas sur plateau (salade italienne, viande froide, ratatouille, gâteau et boisson au choix). Après le petit café, pour se dégourdir les jambes, nous avons été visiter les toilettes. Bizarre de faire pipi à près de 1000 km/h et ce bruit de succion quand on appuie sur le bouton! Mais au fait, où vont les matières? Y a-t-il un réservoir ou sont-elles lâchées dans les airs? Certains ont écouté de la musique, d'autres ont bouquiné et beaucoup ont papoté. Ceux qui avaient la chance d'être près d'un hublot, ont pu admirer la mer de coton illuminée par l'astre solaire et le firmament azuré. Lors de la descente vers Bucarest, le temps s'est découvert et on a vu (même photographié) l'Olt avec ses barrages. A vol d'oiseau, nous étions à une trentaine de kilomètres de Curtişoara. L'atterrissage à l'aéroport international Henri Coanda s'est passé tout en douceur. Il était 13 heures à notre montre et 14 heures à l'heure roumaine. Kévin pouvait être à moitié rassuré, le vol AF 1888 n'avait pas connu d'incidents majeurs.
Aéroport de Bucarest
Nous avons récupéré sans aucun problème nos bagages sur un tapis roulant circulaire. Franck a pu passer la frontière roumaine sans sa carte d'identité grâce à un commissaire compréhensif. Messieurs Berthelot et Vauléon se sont rendus au comptoir de location de véhicules « Budget » pour remplir les formalités. Nous avons pris possession de nos deux minibus blancs « Ford Transit ». Il nous a fallu emprunter la route périphérique encombrée de Bucarest (environ 15 km) pour prendre la 4 voies vers Piteşti (109 km). Puis nous avons suivi la route E70 jusqu'à Slatina (70 km). Nous avons été très étonnés par la conduite dangereuse des roumains. Entre Slatina et Curtişoara, la chaussée est parsemée de nid-de-poules et de nombreux obstacles (chiens errants, troupeaux de vaches, charettes et des personnes qui marchent) nous obligeaient à rouler très lentement et prudemment. Notre convoi est arrivé sur le parking du collège vers 18 h 30. La plupart des familles nous attendaient avec impatience.
Quelques frayeurs lors du voyage retour
Tout s'était bien passé sur le chemin de retour avec les 2 fourgons que nous avons restitués propres et en bon état. Nous étions dans les temps, ce jeudi 24 octobre. Les ennuis sont arrivés à l'aéroport de Bucarest. Une partie du personnel navigant d'Air France était en grève et notre vol vers Paris était annoncé avec 2 heures de retard. Nous devions nous armer de patience. Pour se faire pardonner ces désagréments, la compagnie aérienne nous a offert le restaurant.
Au moment d'enregistrer les bagages, nouvelle angoisse, la police des frontières roumaines s'oppose au passage de Franck. Il lui faut absolument obtenir un laisser-passer de l'ambassade de France. M. Berthelot et Franck sautent dans un taxi pour y aller, dans le centre de la capitale. Ils ne pourront pas faire le reste du voyage avec nous. Il ne repartiront que le lendemain matin après avoir passé une nuit dans un hôtel chic.
De notre côté, à l'aéroport de Paris, nouvelle frayeur, le douanier ne veut pas laisser notre groupe franchir la frontière française car M. Berthelot a gardé la liste des autorisations de sortie du territoire. Par chance, dans le commissariat de l'aéroport, une responsable est au courant de la situation. Il avait rempli la déclaration de perte de carte d'identité à l'aller. Grâce à elle, nous avons pu continuer notre voyage.
Ecrit par Angélique, Elodie, Gwendoline, Laurie, Sandrine, Sophie, Tiffany et M. Vauléon.
jeudi 10 janvier 2008
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire